mercredi 4 décembre 2013

La Mouffe devient théâtre de la marionnette mais se souvient de son passé

Pour ce premier rendez-vous, l’équipe du Théâtre de la Marionnette à Paris installée au Mouffetard souhaite partager avec vous la riche histoire culturelle de la « Mouffe », comme on aime encore nommer familièrement ce quartier. Avec la création en 1948 de la Maison pour Tous, le quartier a connu une effervescence artistique hors du commun et cette salle de spectacle est alors devenue un espace important pour les arts vivants. Entre les années 1950 et les années 1970, la marionnette, comme d’autres disciplines (la chanson, le café-théâtre ou le théâtre tout court) a fait partie de la vie du quartier Mouffetard. Un retour sur une histoire méconnue et sur ses résonances aujourd’hui.

Avec l’historien Laurent Besse (auteur de Les MJC : De l’été des Blousons noirs à l’été des Minguettes (1959-1981), éd. Presses Universitaires de Rennes, 2008), Claude Mollard, ancien collaborateur de Georges Bilbille, directeur de la Maison pour Tous, et un artiste témoin. La rencontre sera animée par Naly Gérard, journaliste indépendante et sera suivie d’un échange avec la salle.

Réservation : contact@lemouffetard.com

Mardi 10 décembre à 19 h 30             http://www.lemouffetard.com/
73 rue Mouffetard,
75005 Paris
Accès :
Mº 7 Place-Monge ou Censier-Daubenton
Mº 10 Cardinal-Lemoine

La revue Griffon disparait


DISPARITION –
Après 37 ans de très bons et fort loyaux service, la revue Griffon (qui entama sa carrière, au sein de la Ligue de l’enseignement, sous le joli nom de Trousse livres) arrête sa publication avec le numéro 239 consacré à Florence Koenig. Ainsi donc, signe d'un temps où le militantisme, notamment culturel, se délite peu à peu, c'est l'une des deux dernières revues indépendantes consacrées à la littérature de jeunesse qui disparait. Abonné depuis le premier numéro et collaborateur régulier, le CRILJ tient ici à saluer confraternellement ceux qui ont permis cette aventure, notamment l'équipe de rédacteurs bénévoles qui, cinq fois par an, ont rendu compte de leurs lectures et piloté les cartes blanches aux auteurs et illustrateurs qui étaient la marque de la publication.
Le CRILJ (centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse) gérera le fond de revues pour tous les amateurs et professionnels intéressés (www.crilj.org ; crilj@sfr.fr) mais espère qu’une initiative sera prise pour poursuivre l’action de cette revue.
Que ceux que cela intéresser se manifestent !
Denise Barriolade, présidente du CRILJ
Site de la revue

mercredi 20 novembre 2013

9ème festival du film d’éducation du 3 au 7 décembre 2013 à Evreux

Un cinéma qui raconte des films d'éducation

Organisé par les Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (CEMÉA), 

le 9ème festival du film d’éducation 
se tiendra du 3 au 7 décembre 2013
au Cinéma Pathé  
rue du 7e Chasseur 
Évreux

Consultez le programme : 

mardi 19 novembre 2013

Camaraderies rurales : le film du mois au PAJEP à voir en ligne !!!!

Régulièrement, le PAJEP fait découvrir un des films conservés aux Archives départementales du Val-de-Marne ou bien un montage audiovisuel réalisé à partir d'archives et de témoignages recueillis par le PAJEP. A chaque fois, un chercheur ou un acteur associatif présente le contexte historique de ce film.
Le film "Camaraderies rurales" qui a été projeté lors de la soirée Archives des Francas le vendredi 23 mai 2013 est actuellement consultable. Ce document audiovisuel est présenté et commenté par Francis Vernhes, fédération nationale des Francas.
Ce film a été réalisé par les Francas du Puy-de-Dôme en 1957 et re-sonorisé en 1961 avec des musiques de Jean Naty-Boyer
Voir le film : 
Voir les anciens films : 

lundi 18 novembre 2013

Théâtre : Terrible Bivouac au théâtre La Piscine à Châtenay Malabry

Deux jeunes gens piégés par le Mont Blanc : 
un récit dramatique à écouter en doudounes et après-skis
L'aventure de ce spectacle commence dans votre penderie. Equipez-vous de tous les vêtements chauds que vous trouverez : pulls en laine, anoraks, duvets, bonnets... car ce soir, il n'y aura pas de chauffage ! 

Guidés par trois comédiennes et une claveciniste, vous allez découvrir la triste histoire des alpinistes Henry et Vincendon : deux jeunes hommes partis en 1956 à l'assaut du Mont Blanc, et piégés par la montagne. 

Retransmis sur toutes les ondes, leur sauvetage désastreux fit trembler la France en pleines fêtes de Noël : refus de l'armée d'envoyer un hélicoptère – la guerre d'Algérie venait de débuter –, refus des guides de Chamonix d’engager une opération, tentative avortée de Lionel Terray, polémiques en tous genres, impudeur des médias... Assis à même le sol du gymnase du COSOM, aucun détail de cette froide affaire ne vous sera caché !

VIN CHAUD OFFERT A L’ISSUE DE LA REPRESENTATION POUR RECHAUFFER LES CŒURS !

dimanche 17 novembre 2013

Politiques publiques d’éducation aux médias et à l’information en Europe 13-14 décembre 2013 Enjeux de formation à l’ère numérique

Politiques publiques d’éducation aux médias et à l’information en Europe
13-14 décembre 2013
Enjeux de formation à l’ère numérique

9:30 – 10:00 Introduction

Suzy Halimi (Commission Nationale Française auprès de l’UNESCO),

Carle Bonafous-Murat (U. Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Jean-Marc Merriaux (SCEREN-CNDP)

10:00 – 11:15 SESSION 1

Comparaison internationale : Partage des résultats et tendances principales

Divina Frau-Meigs (U. Sorbonne Nouvelle-Paris 3),

Julieta Flores Michel (U. Sorbonne Nouvelle-Paris 3 / U. Autónoma de Nuevo León), Irma Velez (U. Paris-Sorbonne)

Présidence : Kirsten Drotner, Syddansk U. (Danemark)

Ouverture des données pour la BASE "CORPS & DIPLÔMES" DU MINISTÈRE SPORTS, JEUNESSE, ÉDUCATION POPULAIRE ET VIE ASSOCIATIVE




Les données de la base "Corps & Diplômes" produite par le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, sont enfin accessibles au grand public en données ouvertes.

Elles regroupent les textes parus au Journal officiel (lois, décrets, arrêtés, ordonnances) depuis 1937 (date de la création du brevet sportif populaire) jusqu’en 1985 (date de la création des corps de professeurs de sports et de conseillers d’éducation populaire et de jeunesse) concernant les corps et les diplômes dans le champ ministériel de la jeunesse et des sports.

Cette base de données est le résultat d’un travail initié en mars 2004 par le comité d’histoire et financé par l’INJEP et la délégation à l’emploi et aux formations (DEF).

Contenu de la base : 338 références. http://www.data.gouv.fr/DataSet/576335

Accéder aux données

FORMATXLS
Télécharger (415.5 Ko)
Checksum : e43c7ae356949f47ddae71c6a9cd119e

samedi 16 novembre 2013

La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine 20 janvier et 10 février 2014

La démocratisation culturelle au fil de l’histoire contemporaine
__________
Séances « Action culturelle / Éducation populaire »

Sciences Po Paris, 56 rue Jacob – 75006 Paris,
de 14h à 18h

Lundi 20 janvier 2014
Présidence et animation : Guy SAEZ
Guy SAEZ, directeur de recherches au CNRS

De l'enchantement des fondations à la Libération à l'étatisation des débuts de la Ve République (1944-1969)
Marianne LASSUS, agrégée et docteur en histoire, vice-présidente du Comité
d'histoire du ministère de la Jeunesse et des Sports

vendredi 15 novembre 2013

L’école sans murs colloque 21 et 22 NOVEMBRE 2013





COLLOQUE INTERNATIONAL 

BILINGUE français / russe


L’école sans murs

Une autre relation entre la personne et l’environnement

Dans l’espace et dans le temps


Les 21 et 22 NOVEMBRE 2013

AMPHI X


Par le  laboratoire Expérice (EA 3971)
Sciences de l’Education
Ecole doctorale Sciences sociales

Avec la collaboration du T.E.S.  du département d’Etudes slaves
et d’autres départements et instances de l’université de l’université Paris 8 et
des Universités :
de Nantes, Tours, Artois, Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines,
Paris-Sorbonne, de l’UCP (Université coopérative de Paris),
l’Université nationale de Bouriatie, l’Université fédérale de Yakoutie,
l’Académie du Baïkal à Irkoutsk (Russie),
l’Université du Mato-Grosso et de Sao-Paulo (Brésil),
 l’Université Soka (Japon),



Et la participation et le soutien de
    Logo de la
        ville de Saint-Denis 



mardi 12 novembre 2013

Publication du tome 9 du Maitron. Qu'est-ce que le Maitron ?

Dernière nouvelles du Maitron
Le tome 9 du Maitron est arrivé
Le nouveau tome du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, cinquante-troisième de la série française du Maitron, est disponible depuis le 5 novembre 2013. Il offre dans le volume papier des biographies entièrement nouvelles. Comme pour le volume précédent, les souscripteurs et acheteurs du dictionnaire pourront accéder à un ensemble de plus de 130 000 notices du Maitron, grâce au site maitron-en-ligne. Ce dernier reprend l'intégralité des biographies du dictionnaire depuis ses origines, régulièrement mises à jour et complétées par des notices inédites. Vous pourrez également retrouver en ligne plus de 2500 notices complémentaires correspondant au tome 9. Pour souscrire au Maitron, remplissez le bulletin disponible en ligne et retournez-le aux Éditions de l'Atelier.

Le Maitron : Dictionnaire biographique : mouvement ouvrier, mouvement social, de 1940 à mai 1968 Volume 9, Men-Pen, Ivry-sur-Seine, Éditions de l'Atelier, novembre 2013, 464 p., 65 €.
Les prochains rendez-vous autour du Maitron
Plusieurs événements accompagnent la sortie de ce nouveau volume dans les prochaines semaines :
Conférence autour du Maitron à Lyon, le 12 novembre
Bibliothèque municipale de la Part-Dieu, 18h.
Autour du thème « Innovation et résistance à la modernité dans le mouvement ouvrier et social », en présence de Jean-Louis Robert, professeur émérite de l'Université Paris 1 et président de l'association des amis du Maitron, de Jean Lorcin, professeur honoraire, Laurent Gonon, historien, et Claude Pennetier, directeur du Maitron.  Retrouvez toutes les informations sur cette initiative sur le site de la bibliothèque municipale de Lyon.

vendredi 1 novembre 2013

Visite des archives nationales de Pierrefitte

Vous êtes invité le 14 novembre 2013 aux Archives nationales qui viennent de rejoindre le PAJEP

Pour fêter cet événement important, le PAJEP organise une  manifestation à partir de 14H sur le site de Pierrefitte

Entrée libre mais inscription obligatoire avant le 12/11/2013
(Accès par le métro Ligne 13 - Saint-Denis-Gennevilliers, Station terminus Saint-Denis Université-)



vendredi 18 octobre 2013

Agroécologie et éducation populaire



L'histoire des fermes pédagogiques et de l'éducation à l'environnement a été d'une grande richesse au Ministère.

Aujourd'hui une mise à jour bibliographique s'impose pour retracer le chemin et analyser avec la nouvelle perspective du réchauffement climatique et de village planétaire.

2 films à ne pas rater :

  • Solutions locales pour un désordre globale de Coline Serreau.
  • Pierre Rahbi, au nom de la terre de Marie-Dominique Dhelsing.

Vous y découvrirez :

  • la théorie du colibris, 
  • une autre vision de la formation et de l'essaimage...
  • Une critique du réalisme truculente par Edgar Morin.

mardi 15 octobre 2013

Séminaire d'Histoire au collège de France : Esquisse d'une Théorie Générale de la Démocratie

Pierre Rosanvallon, historien, esquisse pour l'année 2013 2014, une théorie générale de la Démocratie au collège de France.

Une bonne source pour dresser des parallèles avec l'histoire des politiques publiques notamment participatives et de formation du citoyen portées par le Ministère chargé de la Jeunesse, de l'éducation populaire, de la Vie Associative et des Sports.

Tous les renseignements ici : http://www.college-de-france.fr/site/pierre-rosanvallon/index.htm#|m=course|q=/site/pierre-rosanvallon/course-2013-2014.htm|

On en reparle après sur les lignes de la SFHJS.

vendredi 11 octobre 2013

Livre : Des associations citoyennes pour demain


Des associations citoyennes pour demain
de Didier Minot, éditions Charles Léopold Mayer, septembre 2013


Qu'est-ce qu'une association citoyenne ? Comment les associations se sont-elles structurées ? Quelles sont leurs missions, leur taille, leurs raisons d’agir ?


Le premier objectif de ce livre est de faire connaître la diversité des actions menées par des associations citoyennes, qui sont tournées vers le bien commun, l'intérêt général et le respect des droits fondamentaux, et pas seulement l'intérêt commun de leurs membres. Le second est de montrer en quoi ces initiatives répondent aussi à la crise où nous sommes plongés (financière, écologique, sociale, démocratique). Vous y trouverez dans des termes simples une analyse des causes actuelles des difficultés rencontrées par un nombre croissant d'associations, et une réflexion sur la contribution essentielle des associations à la transition écologique, au lien social, à la participation citoyenne, à l'éducation populaire et à l'économie solidaire. De multiples exemples sont développés, qui montrent que l'émergence de cette société ne se situe pas dans l'utopie, mais dans une réalité qui est déjà là pour qui sait la voir.

Face à des menaces multiformes, les initiatives de citoyens associés commencent à construire dès à présent des solutions, que ce soit au niveau local ou mondial, et indiquent les contours d'une alternative globale, c'est-à-dire d'une société où la coopération, la solidarité, l'égalité et la fraternité sont au cœur d'un projet de société à finalité humaine. Ce livre est donc une invitation à un changement de regard et à la mobilisation.
Ingénieur agronome de formation, Didier Minot travaille depuis 40 ans sur les démarches participatives. Il a été chargé de mission à la DATAR, directeur du CRIDEL, de l'École des territoires, puis a présidé RECit (réseau des écoles de citoyens). Il participe activement depuis 2010 à l'animation du collectif des associations citoyennes 

mercredi 9 octobre 2013

Prochaine manifestation du PAJEP le jeudi 14 novembre 2013


Tous à Pierrefitte le 14 novembre 2013…

pour fêter l'arrivée des Archives nationales




 
dans le PAJEP ! 


Les Archives nationales viennent de rejoindre le Pajep (Pôle de conservation des archives des associations de jeunesse et d'éducation populaire). Pour fêter cet évènement important, le Pajep organise une manifestation le 14 novembre 2013, à partir de 14h00 aux Archives nationales, site de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis).

Lors de cette manifestation, vous pourrez :
  • visiter les bâtiments tout neufs et ultra modernes des Archives nationales à Pierrefitte.
  • découvrir un vieux film sur les colonies de vacances réalisé en 1954 par la Jeunesse au plein air. Il sera présenté par Laura Lee Downs, directrice d'études à l'EHESS et spécialiste de l'histoire des colonies de vacances.
  • écouter des conférences autour des archives et de l'histoire de Joffre Dumazedier et de Peuple et culture.
Vous recevrez le programme définitif d'ici quelques jours, mais vous pouvez déjà noter cette date sur votre agenda ou vous inscrire en envoyant un mel à :

Gaëtan Sourice, souricepajep@hotmail.com

Entrée libre mais inscription obligatoire avant le 12 novembre 2013.

ARCHIVES NATIONALES,
59 rue Guynemer, 93383 Pierrefitte-sur-Seine CEDEX

Accès par le métro Ligne 13 Saint-Denis-Gennevilliers,
Station terminus Saint-Denis Université


Pour vous retirer de cette liste d'envoi, suivez ce lien

Emailing via ActiveTrail.

mercredi 25 septembre 2013

Educpoplab jeudi 17 octobre La m@ison de Grigny(69)

maisonLa m@ison de Grigny(69) vous invite à participer à une première rencontre : "Education populaire, numérique et nouveaux médias" (Nom de Code Educpoplab) 

Vous êtes, dans votre mouvement, organisation, fédération, association, institution mobilisé(e) sur la place et l'appropriation du numérique dans l'Education Populaire.

C'est à ce titre que nous vous proposons de venir partager vos réflexions, croiser vos approches, présenter vos actions ; une occasion d'imaginer ensemble les conditions favorables, nécessaires, à une mutualisation de nos pratiques et de nos ambitions.
Cette rencontre se déroulera le jeudi 17 octobre à la m@ison de Grigny (69)
 


Programme de la journée (10h00-16h00)

09h30 - Accueil
10h00 - Lancement de la journée : pourquoi cette initiative
10h30 - Présentation des participants : Etat des lieux des questionnements
12h00 - Buffet / Présentation d'initiatives - échanges
14h00 - Repérage et formalisation des champs à explorer en commun (la forme et l'animation de ce temps seront définis à partir des contributions du matin)
15h30 - Pour conclure : quelles perspectives ?

SEMINAIRE SPORT ET ETHIQUE - 15 octobre 2013 - Académie Nationale Olympique Française - Maison du Sport français - Paris

Le sport peut altérer l’intégrité physique et morale de ceux qui le pratiquent.

L’Académie Nationale Olympique Française, dans son souci du respect des hommes, des femmes et des enfants organise une journée-séminaire où seront présentées des bonnes pratiques pour un sport éthique.

L’Académie Nationale Olympique Française vous donne rendez-vous le mardi 15 octobre 2013 de 09h00 à 16h30, à la Maison du Sport Français.Venez entendre, partager, témoigner autour des tables rondes, débats, festival des initiatives.

Programme de ce séminaire : Programme

lundi 16 septembre 2013

"MONOGRAPHIES ET PORTRAITS DE MILITANTS" 9 OCTOBRE 2013

Ligue de l'enseignement
DANS LE CADRE DE LA PRÉPARATION DES 150 ANS
JOURNÉE D’ETUDE ET D’INFORMATION

"MONOGRAPHIES ET PORTRAITS DE MILITANTS"
                                 9 OCTOBRE 2013
Centre International Kellermann
17, bd Kellermann – 75013 Paris

Les organisations sociales –associations, syndicats, partis- sont construites par des femmes et des hommes
qui les portent, les promeuvent et les font vivre à tous les niveaux des territoires.

Militantes et militants, par leur engagement, ils incarnent et façonnent leur organisation, qui les marque
de son histoire, de sa philosophie, de son action.

La Ligue de l’enseignement aura 150 ans en 2016. Son histoire est faite de milliers de militants,
de « figures », dont elle entend à cette occasion favoriser la connaissance et la reconnaissance.

vendredi 6 septembre 2013

Appel à communication : littérature de jeunesse

Le CRILJ (centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse) fêtera ses 50 ans (son jubilé !) en 2015.

Divers projets sont en cours d’élaboration pour :

-         d’une exposition d’originaux d’illustrateurs au Centre André François à Margny-lès-Compiègne et réalisation d’un catalogue,

-         en région, à l’initiative du réseau des CRILJ, des expositions autour des albums. A cette occasion un module d’animation sera créé par Nicolas Bianco-Levrin

-         un colloque intitulé « 50 ans de littérature pour la jeunesse – raconter hier pour préparer demain »

 

Pour ce dernier projet un appel à contribution a été lancé auquel il est possible de répondre jusqu’au 15 novembre 2013.

 

Pour connaître tous les détails, cliquez sur le lien ci-dessous :

 

http://www.crilj.org/wp-content/uploads/2011/12/appel-%C3%A0-communications.pdf

 

mercredi 28 août 2013

A propos des publications pour la jeunesse

En contrepoint de l’article « la presse pour la jeunesse en liberté surveillée » de Thierry Crépin, signalons la publication par le  CRILJ (centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse) de son Cahier annuel intitulé : Peut-on tout dire  (et tout montrer) dans les livres pour enfants ? (2009)

Cet ouvrage est composé d’instructifs retours en arrière (contributions de Mathilde Leriche, Natha Caputo, François Caradec, Bernard Epin), de témoignages (Jean Fabre, Claude Gutman, Jacques Charpentreau, Viviane Ezratty), de « pièces à conviction », d’un rappel de la loi qui régit les publications destinées à la jeunesse, des opinions d’auteurs, illustrateurs, éditeurs…, et des études de cas.

D’autres Cahiers, tout aussi intéressants, sont publiés par l’association et pour en savoir plus, on peut utilement consulter le site du CRILJ : http://www.crilj.org/boutique

 

 

 

mardi 23 juillet 2013

Rétrospective sur l'information et l'expression des jeunes : Médiamorphoses 2004

La presse pour la jeunesse en liberté surveillée, 
Thierry Crépin, C.H.C.S.C (centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines de l'Université de Versailles-Saint-Quentin),  médiamorphoses, 2004

à lire en ligne... http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/23293/2004_10_29.pdf?sequence=1

Extrait : "Le 16 juillet 1949 est promulguée la loi sur les publications destinées à la jeunesse. Elle réglemente la presse enfantine et crée un délit nouveau, la démoralisation de la jeunesse par voie de presse par son article 2 : « Les publications visées à l’article 1er ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit, aucune chronique, aucune rubrique, aucune insertion présentant
sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse. » Cette dernière expression est à prendre dans un sens large et signifie pour le législateur porter atteinte aux principes sur lesquels repose l’idéal supposé de la jeunesse : l’espérance et l’enthousiasme. Elle comprend des dispositions protectionnistes par son article 13 qui prohibe « l’importation pour la vente ou la distribution gratuite en France des publications destinées à la jeunesse ne répondant pas aux prescriptions de l’article 2 ». "

Dispositifs radiophoniques pour un public convoité,
Jean-Jacques Cheval,  conférences à l’Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3, médiamorphoses, 2004

à lire en ligne... http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/23295/2004_10_36.pdf?sequence=1

Extraits : "Dans les années 20, les cours du professeur Paul Hazard, de la Faculté de lettres de Paris, les conférences de la Sorbonne, du Collège de France ou de l'Association française pour l'avancement des sciences, les premières émissions d’enseignement radiodiffusées visent un public de lycéens et d’étudiants. Les jeunes auditrices sont quant à elles clairement placées sous la tutelle de leurs mères pour l’écoute de « L’heure des dames et des demoiselles» créée sur Radio Luxembourg en 1935."
...
"Les années 70-80 : radios libres et radio jeune" ...
"En 1981, la victoire de François Mitterrand permet la légalisation des radios libres qui s’engouffrent en masse dans cette ouverture. Les radios militantes sont vite distancées par les radios ludiques et de véritables projets professionnels et commerciaux sont lancés dès cette époque : parmi eux une Nouvelle Radio Jeune (NRJ) qui devient en quelques années le fer de lance d’une nouvelle forme de radiodiffusion."

dimanche 21 juillet 2013

L’ETERNEL RETOUR DE L’EDUCATION POPULAIRE
Marie-Christine Bordeaux / Revue "Mouvements".
mardi 2 juillet 2013
publié par Christian Maurel

Revue Mouvements, juin 2012, p. 41-42. L’éternel retour de l’Éducation populaire. Marie Christine Bordeaux, maître de conférences, Université Stendhal Grenoble 3 / GRESEC.

Dans un dossier de l’INJEP coordonné et introduit en 2007 par Jean-Claude Richez, l’historienne Françoise Tétard rappelle le caractère récurrent de l’idée d’une « renaissance » ou d’un retour de l’Éducation populaire dans l’histoire du XXe siècle, et postule que cette renaissance est à chaque fois activée par le constat d’une situation de crise ou de mutation. De fait, l’histoire de l’Éducation populaire et des mouvements sociaux qui la portent, est ponctuée par un certain nombre d’étapes de redéfinition du projet qui l’anime, ainsi que des notions et des concepts qui permettent de penser ce projet. 

Aujourd’hui, la crise que traverse le secteur culturel est d’une certaine façon sans précédent : outre la crise économique structurelle, qui voit le système de salariat et d’indemnisation des artistes fragilisé de l’intérieur au moment où les financements publics se figent, voire diminuent, le secteur institutionnel de la culture est confronté à une profonde remise en question de ses fondamentaux, en particulier celui du dogme de la démocratisation culturelle qui fonde une longue tradition d’intervention publique depuis plus de cinquante ans. 

La démocratisation serait-elle un mythe ?, sujet de débat très bien détaillé par Olivier Donnat dès 1991 dans la revue Esprit ; trop de démocratisation, pas assez de démocratie disent d’autres. 

Il est temps de sortir d’une certaine complaisance dans la description des défauts du système culturel français actuel et dans l’évocation rituelle de l’éviction de l’Éducation populaire par Malraux au moment de la mise en place du nouveau ministère, car ce qui caractérise l’Éducation populaire, c’est sa capacité à réinventer la force et la pertinence de son projet au fur et à mesure des périodes historiques de crise et de transition. 

Certes, cette capacité est mise à l’épreuve par son histoire et sa mémoire, et plus d’une fois, lors des nombreux débats sur la culture auxquels j’ai participé, j’ai vu s’opposer jeunes mouvances et représentants de l’Éducation populaire dans sa grande tradition. 
Pourtant, toute réflexion actuelle sur l’Éducation populaire doit prendre en compte des associations et réseaux récents qui s’en réclament, aussi divers que le réseau ATTAC, le cercle de réflexion, d’édition et de débat La République des idées, animé par Pierre Rosanvallon et Olivier Mongin, l’association de bénévolat étudiant AFEV, le réseau d’animation et de culture scientifique Les Petits Débrouillards, ou qui ne s’en réclament pas explicitement mais qui accomplissent des fonctions d’éducation non formelle, d’animation, d’accompagnement, de mise en débat, d’action citoyenne collective et solidaire.

L’idée d’un retour de l’Éducation populaire se heurte cependant à de nombreux obstacles. Le premier est celui de l’incrédulité et de la méfiance : de même que la médiation culturelle, qui avait été soupçonnée au cours des années 90 de raviver de vieilles querelles en réimportant dans la culture des sujet de réflexion et des méthodes proches de l’action socioculturelle, le retour de l’Éducation populaire, au-delà des discours convenus, est perçu comme une résurgence possible, au mieux insignifiante, au pire dangereuse, des animateurs socioculturels.


ALLOCUTION DE VALERIE FOURNEYRON

MINISTRE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION POPULAIRE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
CONGRES DE LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT
Nantes, 28 juin 2013
Seul le prononcé fait foi

Monsieur le Président, cher Jean-Michel DUCOMTE,
Monsieur le Secrétaire général, Cher Jean-Marc ROIRANT,
Monsieur le Secrétaire national, chargé de la question de congrès, Cher Nicolas Sadoul, Monsieur le Président de la Ligue de l’Enseignement de Loire-Atlantique,
Madame la Présidente de la CPCA, Chère Nadia Bellaoui,
Madame la Présidente du CNAJEP, chère Irène Péquerul,
Monsieur le Conseiller du Premier ministre,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les congressistes,


Chers amis,

L’éducation populaire est-elle soluble dans notre monde moderne? Ou plutôt, est-elle compatible, avec les injonctions de la modernité ?

Question provocatrice, peut-être, mais question, néanmoins, qui m’a souvent été posée depuis que je me suis vu confier les responsabilités qui sont les miennes au gouvernement.
« Archaïque », « utopiste », « folklorique », « exotique », « dépassée » ... que n’ai-je pas entendu depuis que j’ai pris la tête d’une maison où les mots « Education populaire » peuvent à nouveau, enfin, fièrement, s’écrire au fronton ?

Sans parler, bien sûr, du fameux : « non mais, CONCRETEMENT, c’est quoi l’éducation populaire ? »
« Concrètement » : voilà l’impératif suprême lâché. Etre concret.


Concrètement, ai-je envie de répondre, l’éducation populaire, c’est tout ce que le simplisme de notre époque médiatique n’aime pas. Elle aime les définitions figées et réductrices. 

L’éducation populaire est mouvante, en perpétuelle évolution. Elle se réinvente sans cesse.
Elle aime que les cibles soient clairement définies et que les limites soient fixées, intangibles. 
L’éducation populaire s’adresse à tous et existe partout. Elle infuse notre société toute entière.

Notre époque aime les visions utilitaristes, où l’on vous explique doctement à quoi « sert » quelque chose. L’éducation populaire ne vise rien de moins qu’à l’émancipation individuelle, au progrès collectif, et à faire justement sortir l’homme de l’aliénation du « service » à une cause.
Elle aime aussi les calendriers, avec une finitude bien nette. L’éducation populaire est un mouvement qui ne cessera jamais. Car jamais nous ne pourrons nous retourner et dire « voilà, objectif atteint. La mobilisation et la participation citoyennes sont acquises. Chaque individu est désormais acteur de son projet de vie. La transformation sociale est achevée. »
Notre époque aime les choses simples. Et bien, raté, l’éducation populaire, c’est un corps vivant. Et comme tout corps vivant, l’éducation populaire est complexe.
Bref, à tous ceux qui me demandent « ce qu’est l’éducation populaire », je réponds qu’elle est comme l’art : la définir, c’est l’enfermer. Et l’enfermer, c’est nier son essence. C’est nier ce qui fait sa puissance. Et c’est nier ce qui fait son incontestable modernité.
J’ai envie de dire que l’éducation populaire a germé et grandi en même temps que se propageait cette idée folle que les hommes naissaient libres et égaux en droits...
Car, nous le savons, proclamer un droit, fut-il inaliénable, ne suffit pas pour atteindre cet idéal indépassable d’une société juste, solidaire, égalitaire, pleinement démocratique. Une société où chaque homme et chaque femme peut s’affranchir des déterminismes et des carcans, peut s’émanciper et peut s’épanouir. Peut être acteur de sa vie. Peut préparer un avenir meilleur pour tous.
C’est ce combat que mène inlassablement l’éducation populaire, aux côtés de l’école républicaine.
A vous tous, qui êtes des militants de la Ligue de l’Enseignement, je souhaite donc rendre hommage aujourd’hui. Vous êtes les héritiers d’un mouvement qui depuis 150 ans a éveillé les consciences, formé des citoyens, lutté contre toutes les formes d’oppression, combattu les poncifs et les préjugés, nourri les aspirations démocratiques.

Mon parcours, comme celui de nombreux responsables associatifs, politiques ou syndicaux, est un parcours façonné par l’éducation populaire et par les mouvements de jeunesse. C’est dans le guidisme que j’ai goûté pour la première fois à l’expérience de l’action collective.

Il y a des choses qu’on sait, intellectuellement, instinctivement. On sait qu’elles existent, qu’elles sont là. Et puis, un jour, on les expérimente, on se les approprie. Elles deviennent une réalité personnelle. Et là, on les comprend.
C’est cela que l’éducation populaire m’a apporté : c’est grâce à l’éducation populaire que j’ai compris le monde qui m’entourait, que j’y ai trouvé ma place, que j’ai eu envie d’agir pour le transformer et de militer pour l’améliorer. Que j’ai trouvé aussi les outils pour le faire.

Aujourd’hui, c’est donc avec une immense fierté mais aussi avec beaucoup d’humilité que j’ai envie de rendre à l’éducation populaire ce qu’elle m’a donné.


Bulletin "ADAJEP INFOS"
n°10 (juillet 2013) 

  

Nous vous signalons aussi que la prochaine manifestation du PAJEP se tiendra le 14 novembre 2013 aux Archives nationales site de Pierrefitte 

Plus d'infos sur cette manifestation

lundi 15 juillet 2013

Education populaire : sujet à la mode ?

 
L'éducation populaire s'avancerait-elle sur le devant de la scène de la vie publique ? Pour parler communément, serait-elle "tendance" ? De nombreux signes nous invitent à le penser. Des discours de Madame Fourneyron, ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Jeunesse de l'éducation populaire et de la vie associative aux contributions du CNAJEP et même de France -Culture qui se revendique "radio d'éducation populaire". Mais cet intérêt ne doit pas cacher une réalité plus triviale mais tout aussi essentielle, celle de la réduction des moyens et de la fragilisation économique des associations victimes d'une rigueur qui ne veut pas dire son nom. Et malgré les difficultés, les acteurs de terrain sont nombreux à à vouloir s'inscrire dans une politique et des pratiques offensive d'une éducation populaire porteuse d'émancipation et de transformation d'une société qui ne peut continuer encore longtemps en l'état. C'est dans cet esprit que nous faisons le choix de publier la trame de notre intervention au CRL 10ème arrondissement qui gère quatre centres d'animation de ce quartier de Paris.
Christian MAUREL / Intervention au CRL 10 (Paris).
 

samedi 29 juin 2013

« Les CREPS : une histoire mouvementée, un présent en mouvement. Et demain ? »



Comité d’histoire : Journée d’étude du 15 juin 2011
« Les CREPS : une histoire mouvementée, un présent en mouvement. Et demain ? »
Témoignage d’Henri Hutin, inspecteur général honoraire de la jeunesse et des sports :
"De Montry à Châtenay en passant par Vincennes : la vie mouvementée du dernier CREP"
Des 18 CREP créés par décret du 17 octobre 1945, il n’en restait plus que 2 en 1962. Mais, après le rattachement du CREP de Phalempin (Nord) au CREPS de Wattignies (Nord),seul demeurait celui de Montry (ex l’Haÿ les Roses).
En 1967, Montry (Seine-et-Marne) devient un CREPS destiné à la formation des enseignants d’EPS, mais, depuis 1965, le directeur-musicien François-Louis Bonnot était déjà doublé par Pierre Lapeyrère, inspecteur ancien professeur d’EPS, payé comme directeur du CREPS de la Faisanderie (Vincennes) après le départ de Jacques Druon.
Il semble qu’à cette époque la construction d’un nouveau CREP de Paris ait été oralement promise. La promesse fut tenue quelques années après et c’est au travers de la courte histoire de ce nouveau et dernier CREP qu’il convient de s’interroger : pourquoi la disparition de l’éducation populaire et pas seulement des CREP ?
Le CREP de Vincennes
En mai 1969, lors du mouvement des inspecteurs de la jeunesse et des sports, un poste de directeur du CREP de Paris est signalé vacant. Je pose ma candidature, pensant comme d’autres, qu’il s’agit de la transformation du CREPS de la Faisanderie en CREP, et la commission paritaire la retient.
Je me rends à Paris et j’apprends qu’il s’agit en fait d’un nouveau CREP dont la construction avait été entreprise, puis abandonnée, presque dans le secret (pourquoi ?) sur un terrain annexe de l’ENSEPS de garçons et que les étudiants avaient baptisé « les ruines de Pompéi ».
Par lettre du 2 juin 1969, M. Jean Maheu, directeur de la jeunesse et des activités associatives, me confie la mission de me rendre de Lille, où j’étais inspecteur, à Paris, deux jours par quinzaine, pour relancer et suivre les derniers travaux et l’équipement intérieur ?
En mai 1970, grâce aux crédits accordés sans réticence par le ministère de M. Joseph Comiti, et avec l’appui de deux directeurs régionaux successifs (MM. Jean-Marie Bartel etJulien Bracq), le CREP accueille ses premiers stagiaires. Jusqu’en juillet 1971, l’établissement fonctionnera à plein régime mais sans existence administrative (pourquoi ?) et avec un directeur rémunéré sur un poste vacant d’inspecteur du département de l’Essonne. Cela n’a pas empêché M. Comiti, ministre, de venir l’inaugurer dès l’été 1970 et de promettre, dans son discours, la construction de  plusieurs autres établissements du même type !
Très vite, il est vrai, le nouveau CREP avait justifié son existence au point qu’on avait dû, après quelques mois, lui adjoindre un "mille clubs", les salles de travail étant devenues insuffisantes. C’était l’époque des premiers diplômes d’État du secteur socio-éducatif (le CAPASE - et plus tard le DEFA -) et de la loi du 16 juillet 1971 sur la formation permanente qui allait permettre l’ouverture d’un premier stage de longue durée (dix-huit mois) de formation professionnelle de directeurs d’institutions socio-éducatives fonctionnant en liaison étroite avec les associations-employeurs.
Bref, le nouveau et unique CREP donnait satisfaction à tous jusqu’au jour où, 4 ans après son ouverture, à la surprise générale et sans consulter aucun des 4 établissements concernés, le ministre d’alors, M. Pierre Mazeaud, annonçait à la presse que pour permettre leregroupement de l’ENSEPS de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) avec l’INS de Vincennes, le CREP serait fermé et transféré à l’INEP de Marly-le-Roi… et cela dès le 1er octobre 1974 !
Le transfert à Châtenay-Malabry

Après plusieurs mois de débats difficiles, de pétitions, d’interventions orales et écrites au Parlement, de grèves avec occupation des locaux, de nombreux articles de presse et même plusieurs émissions télévisées, le ministre doit reculer progressivement.

Le 2 juillet 1974 il avait annoncé le regroupement du CREP (220 lits) avec l’INEP (120 lits à l’époque) ; le 1er octobre il décide que le CREP sera transféré à Châtenay-Malabry à titre provisoire, pour deux ans. C’est du moins ce qu’il annonce par lettre, non pas au directeur du CREP, mais à tous les électeurs de Châtenay-Malabry, ville dont il était alors le député, en précisant que le paret les installations sportives seront mis à leur disposition. La presse parle alors de "ce cadeau de mariage" deux ans avant les élections municipales.

Enfin, en janvier 1975, alors que les camions de déménagement sont bloqués tous les matins par les grévistes, à Châtenay et à Vincennes, il annonce oralement au Sénat, au cours du débat budgétaire, puis par écrit au directeur du CREP, que le CREP sera transféré définitivement à Châtenay-Malabry et que l’on y réalisera les travaux nécessaires à son bon fonctionnement.
Le 17 janvier 1975, les camions de déménagement peuvent enfin commencer leur travail.
Dès les mois suivants, deux bâtiments de type "mille clubs" seront installés à titre provisoire dans le parc de Châtenay et de gros travaux seront très vite entrepris pour la rénovation de la salle de danse (dont les murs étaient recouverts d’un flocage d’amiante croulant !), la transformation de deux gymnases de type B en salle d’art dramatique et en atelier d’arts plastiques et la construction (sur la hauteur près du stade) d’un bâtiment neuf avec cafétéria, salle de projection, ateliers photo et vidéo et salles de réunion. L’équipe d’animation du CREP avait disposé d’une nuit pour établir le programme et le plan grossier de ce nouveau bâtiment en se basant sur les m² perdus dans le transfert ! Menacé de fermeture six mois plus tôt ; le CREP obtenait alors tout ce qu’il demandait ! Pourquoi ces changements d’attitude et du ministère ??
Le CREP de Châtenay-Malabry a alors, à partir de 1976, fonctionné à plein régime, seul établissement de France, à l’époque, à accueillir les stagiaires en chambres individuelles et à leur proposer des installations et du matériel vraiment adaptés aux activités d’éducation populaire.
Des statistiques, établies dans cette période, indiquent que le CREP voyait passer, dans les stages encadrés par les CTP de Paris, plus de 50% des candidats nationaux au DEFA. De surcroît, il était l’établissement de la Jeunesse et des Sports qui réalisait le meilleur taux d’autofinancement !
Fin de parcours
Par décret du 14 mars 1986 réorganisant l’ensemble des établissements, ceux-ci deviennent tous « Centres d’éducation populaire et de sport » : le dernier CREP en tant que tel, a donc cessé d’exister
Certes, Châtenay-Malabry, grâce à ses installations, a continué d’accueillir de nombreux stages d’éducation populaire, mais progressivement il est devenu un CREPS polyvalent comme les autres. Une partie importante des équipements spécialisés pour les activités d’éducation populaire devait être, par la suite, transformée pour accueillir le laboratoire national de dépistage du dopage.
Pourquoi ?
On peut estimer le coût de la construction du CREP de Vincennes, de son transfert et de son installation à Châtenay-Malabry à environ 2 milliards de francs de l’époque (30 millions d’euros). Alors, pourquoi cette disparition, programmée puis ajournée, du dernier CREP ? Pourquoi ce gâchis financier et pourquoi cette attitude changeante du ministère à l’égard de l’établissement ?
Dès le départ, l’hostilité à la création d’un CREP dans l’enceinte de l’INS a été flagrante de la part d’une partie du monde sportif et notamment du directeur de l’Institut de l’époque (Désiré Malet). Celui-ci avait même acheté un km de grillage (qu’il n’a pas été autorisé à poser) pour séparer les deux établissements : il craignait que les stagiaires de l’éducation populaire – tous, pour lui,  barbus gauchistes et ex-soixante-huitards, alors qu’une bonne partie d’entre eux était composée de personnes d’âge moyen (y compris de religieuses) venant régulariser leur situation professionnelle en préparant le CAPASE – ne viennent pervertir les bons jeunes sportifs espoirs de la Nation !
Je dois dire, en revanche, que j’ai rencontré pendant toute cette période, que ce soit pour la mise en route du CREP à Vincennes ou plus tard, pour son installation à Châtenay, beaucoup d’attitudes très favorables au sein du ministère, non seulement à la direction de la jeunesse (M. Jean Maheu puis M. Jean-François de Vulpillières, M. Robert Brichet…) mais aussi à la direction de l’administration (M. Samir Khorsi) et à celle de l’équipement (M. Jean-Baptiste Grosborne). L’opposition à l’idée d’éducation populaire, lorsqu’elle se manifestait était donc surtout d’ordre politique. Pour le secrétaire d’État Pierre Mazeaud, l’éducation populaire c’était "de la poterie" (l’expression est de lui). Il m’est aussi souvent apparu, aussi simpliste que cela paraisse, que c’est le mot "populaire" qui déplaisait car il rappelait le Front populaire !
Cela dit, il faut reconnaître que le monde de l’éducation populaire porte aussi ses responsabilités, tant du côté associatif que du côté étatique. Contrairement à ce qui se passait dans le secteur sportif, le rôle pédagogique des services de l’État dans la formation des responsables de l’éducation populaire ne pouvait être que limité : il fallait respecter les idéaux des grandes fédérations et plus encore des mouvements de jeunesse. Le grand principe était, au lendemain de la guerre, la non-intervention politique car seuls les régimes fascistes avaient eu un ministère de la jeunesse.
Jusqu’à la création du DEFA, les conseillers techniques et pédagogiques, héritiers des premiers instructeurs spécialisés de l’après-guerre, ont donc dû se contenter d’enseigner des techniques au cours de stages très spécialisés (art dramatique, photo, peinture, danse, musique…) sans former leurs stagiaires à l’usage qu’il était possible de faire de ces techniques dans l’évolution sociale, culturelle, voire politique, d’un pays en pleine transformation : arrivée de la télévision et donc d’une certaine consommation culturelle sans tous les foyers, création d’un ministère, "concurrent ", des affaires culturelles…etc.
Au lieu de former des utilisateurs avertis de cette nouvelle consommation culturelle, et de peur de faire de la politique, on n’a pas osé aborder de front les problèmes de la société. Le remplacement de l’expression "éducation populaire" par celle de "socio-éducatif" marquait sans doute un effort vers une évolution… mais il était trop tard !
Dès 1947, Combat, le journal d’Albert Camus titrait « l’éducation populaire va mourir » et bien des années plus tard, Christiane Faure (belle-sœur de Camus) qui fut en  charge de l’éducation populaire au ministère de l’Éducation nationale, déclarait à un de ses interlocuteurs (qui en a fait le titre d’un ouvrage et d’un spectacle : L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu)
Henri Hutin